Pénurie de talents dans la com’, Marie vous dit tout !

Marie interviewée par Aurélie Planeix c’était vendredi dernier sur B SMART !
Au programme, un échange sur la pénurie de talents que rencontre notre secteur.

Quelles solutions?
Quelle vision pour demain?
Quelle stratégie aborder?

Le lien direct vers le replay : https://www.bsmart.fr/video/12185-be-smart-partie-25-fevrier-2022

Liberté, Egalité, Fragilité

Comment les crises successives ont-elles forgées de nouveaux schémas RH de notre société ?

Après un été à lézarder – presque normalement – sur le sable chaud, allant déguster une glace à 17H, siroter un rosé à 19H, et apprécier les longues soirées-débats sur le vaccin, pour ou contre les uri-trottoirs, jusqu’à l’avènement de la permaculture, nous avions toutes les raisons de nous attendre à une rentrée, presque normale, tranquille, sans nuage.

Ces vacances reposantes, la perspective d’une reprise de marché plus rapide,

Oui, mais cela était sans compter sur le fait que la crise sanitaire, la crise économique, allaient laisser la place à un troisième volet – lui aussi plein de suspens et de rebondissement – : la crise RH.

Cela fait de nombreuses années que je m’alerte sur la manière trop « traditionnelle » que nous avons de recruter, sur l’épuisement de nos talents, sur le non-renouvellement des compétences, sur le sens que nous portons et donnons.

Un patron m’appelle cette semaine (le ton bien désarmé), me disant « Marie, j’ai passé la Guerre du Golf, les attentats, la crise de 2008, la Covid 19, est-ce en 2021 que mon entreprise va s’éteindre à cause d’un sujet RH que nous n’aurons pas réussi à surmonter ? ».

Pour la première fois, je n’ai pas de réponse, aucune certitude, pas de solution, que des interrogations.

Car oui, on y est au Terminus, et pour repartir il va falloir trouver d’autres moyens de faire demi-tour, ou encore mieux, un nouvel aiguillage (une véritable stratégie RH par exemple ? To be meditated).

Ces crises successives nous ont d’abord plongé dans un élan de solidarité, puis d’individualité, puis de responsabilité collective. Ces enchainements rapides et inattendus nous ont imposés de très vite s’adapter, se sentant parfois un peu funambules de nos propres décisions.

Comme tous changements de caps rapides, s’impose la réaction (celle dictée par les forces extérieures, comme le confinement), tout en vivant à double vitesse la réflexion (celle que nous nous sommes accordée souvent pour la première fois en pensant à soi).

C’est un peu comme bâtir une maison sur une fondation « à peu près sèche » parce qu’on est pressé d’emménager.

On se dit que ça va passer, alors qu’au fond on sait que l’idée est clairement merdique.

Alors on repart, dans l’grand bain de notre quotidien. Sauf qu’on l’accepte moins bien, et tous les jours dans mon métier je fais le constat de ce monde des talents abimés, raréfiés, fragilisés.

Un cabinet de recrutement est un fidèle miroir de la société et notre raison d’être se joue dans le déséquilibre : trop de besoins/pas assez de candidats, trop de candidats/pas assez de postes.

Sauf que la crise RH de 2021 s’exprime sur le difficile constat d’une reprise avec des nombreux besoins de recruter, avec beaucoup de candidats à l’écoute ou disponibles mais avec des ambitions tout à fait différentes.

Fragilisation de nos entreprises, fragilisation des projets de vie, fragilisation des choix, fragilisation des perspectives, fragilisation des équilibres personnels, fragilisation d’un écosystème professionnel, bref, vous l’aurez compris, fragilisation et remise en question d’un modèle global, notre société est le théâtre de notre propre fragilité.

J’aime cette image du registre architectural de Châteaubriand disant que « tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines. Ce sentiment tient à la fragilité de notre nature, à une conformité secrète entre ces monuments détruits et la rapidité de notre existence. »

J’aime à, humblement, transposer ce propos au sujet en disant que tous les hommes ont un secret attrait pour le délitement de notre société. Ce sentiment tient à la fragilité de notre nature, à une conformité secrète entre ces changements de société et la rapidité de notre existence.

Ce que je pourrai résumer à une urgence de vivre. Une urgence de vivre bien, de vivre mieux, de vivre apaisés.

Les détails qui changent tout sur un CV

On le sait, le CV c’est « la base », LE point de départ de toute recherche ou de tout process. 📝
Qu’est-ce qui accroche un recruteur dans un CV ? Qu’est-ce qui fait la différence par rapport aux autres ? Comment décrocher un entretien ?

Tapage Mag, le média made by My Little Paris, a interviewé Lola Morel, consultante chez Lobster Communication, pour vous donner quelques tips afin d’avoir un CV au top du top. ✨

Cliquez ici pour lire l’article !

You’ll always be our Lobster !

En cette fin d’année mouvementée, nous n’avons qu’une chose à vous dire : MERCI.

Merci à nos clients, merci à nos candidats, merci à nos partenaires qui nous ont fait confiance pendant cette période de crise.

Et parce qu’on mérite tous un peu de magie en cette fin d’année, nous vous proposons un kit digital « Bye Bye 2020 » à télécharger :

  • Un template de notre carte de vœux et un homard à imprimer pour décorer votre sapin à télécharger ici
  • Une playlist de Noël à écouter dès maintenant sur Spotify
  • Le jeu Concept à imprimer pour jouer à la maison par ici
  • Pas d’imprimante ? Pas de problème ! Jouez à Match5 directement sur votre ordinateur et en visio avec vos amis en cliquant ici
  • 4 recettes de chocolat chaud pour varier les plaisirs (n’oubliez pas les chamallows !)
  • Un code pour accéder directement à tous les films de Noël sur Netflix (on a une préférence pour Love Actually, à visionner sous un plaid évidemment)
  • Profiter de cette fin d’année pour prendre du temps pour soi : tester la méditation par exemple

Toute l’équipe Lobster Communication vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année.

Prenez soin de vous et de vos proches.

Vivement 2021 avec vous !

Business Développement 2.0, une recette gourmande en pleine ébullition.

Article rédigé en écoutant « La Tendresse de Bourvil » entre autres.

 

Cette semaine, en échangeant avec un proche client, nous parlons de nos actualités, de nos business, et de sujets en sujets nous divergeons sur sa passion pour la cuisine (quoi de plus réconfortant en ces temps pimentés ?!).

En l’entendant en parler avec autant d’engagement, je prends tout à coup conscience que la cuisine, telle qu’il en parle, ses mots, ses tournures de phrases, sont une parfaite analogie de ce qu’est une bonne stratégie commerciale en temps de crise.

Je sais, vous allez encore penser que le four à trop chauffé, et pourtant.

Une stratégie commerciale réussie (à mon sens en tout cas) est, comme une bonne vieille recette de grand-mère, pleine de générosité, d’authenticité mais également de précision, pilotée étape par étape dans un objectif clair. Tout un art, un métier, un savoir-faire d’une grande noblesse.

Avoir les bons ingrédients, la bonne recette, les bons ustensiles, une technique affutée, le coup de main assuré pour une parfaite exécution et surtout une explosion de saveurs (et de succès).

 

Le métier de Commercial est souvent critiqué, voire même parfois moqué.

Le vendeur de tapis, le Jean-Claude Convenant, celui qui « veut vendre à tout prix sans foi ni loi », le rigolo de service qui passe son temps en déjeuners clients, j’en passe et des meilleures.

Pourtant il est la clé de voute de nos organisations.

Je m’étonne toujours de voir qu’en 2020 en France, il soit toujours aussi délicat de parler business développement (et avec ça bien entendu, d’argent, de contrats, et même de marge … quels gros mots !). Ironie du sort, par les temps qui courent, nous courrons tous après cette élégante vulgarité.

Et si comme la cuisine, le commercial devenait (de façon décomplexée) partie prenante de notre culture ?! Et si en temps de crise nous lui redonnions toutes ses lettres de noblesse ? Et qu’il devienne avec panache la cerise sur le gâteau de notre relance !

 

Mettons-nous le coup de fouet nécessaire pour ne pas réduire cette fonction clé au « quatre-quarts mass-market de bas de rayon », mais plutôt à une fine et complexe équation de saveurs au service de la réussite d’un projet commun qui fait briller la vitrine.

On le sait, on l’a déjà dit, la crise nous oblige à nous repenser, à nous rendre plus malins, à sortir de notre zone de confort et de nos habitudes pour nous réinventer.

Profitons de cette formidable opportunité pour tester, comme dans un laboratoire de cuisine, et adapter nos recettes à notre nouveau public au palet affuté.

Le(s) confinement(s) nous pousse(nt) à revenir à des pratiques fondamentales tout en greffant à nos méthodes de nouveaux usages auxquels nous étions, parfois, jusqu’alors réfractaires.

Revisiter nos approches commerciales avec la générosité et l’authenticité de basiques historiques, en dépoussiérant nos vieilles habitudes.

 

Le banquet est donc ouvert !

Faire corps avec son prospect pour créer une véritable brigade solidaire.

Mijoter, faire bouillir, se bruler, se couper, recommencer, ne rien lâcher, se tromper, puis y arriver.

Ajuster, avec bienveillance et positivisme son discours pour arriver au résultat attendu.

Changer les vieux plats en fontes lourds et poussiéreux (comme la prospection dans le dur) au profit de robots ménagers plus connectés (podcasts, vidéos, ou tout simplement prendre des nouvelles de son réseau 2.0)

Laissez reposer, deux/trois coups de cuillère à pot.

Servir chaud, pour ne pas rater le coche !

Dégustez, appréciez, félicitez-vous du travail réalisé.

Débriefez, en parler avec passion, et faire vivre l’histoire de son plat.

 

Je n’ai évidemment pas de recette miracle, je crois simplement que sincérité, courage, ambition et pugnacité sont le sel et le poivre de nos démarches commerciales. Revenons peut-être à la simplicité bien franchouillarde d’un déjeuner dominical en famille, là où – dans un monde « d’hier » – nous nous étions peut-être perdus dans une course effrénée et égotique de satisfactions sans saveur.

 

A toi JMP dont j’attends le livre de cuisine dédicacé.

A mon équipe qui s’accroche, pour nous, pour vous, par passion.

A nos passions, celles qui tiennent nos rêves.

Aux armes Génération Coronabimée ! (mais déterminée, au service de la relance)

Ça y est nous en sommes sortis, enfin presque, enfin on espère, enfin peut-être.

Sortis de quoi ? Pas certain que nous le sachions encore vraiment.

La lumière scintille, au bout du tunnel, comme un appel de phare vacillant et fragile, comme un espoir de retrouver « notre vie d’avant » tout en rêvant « notre vie d’après ».

Nous prenons tout juste conscience de notre petitesse face au monde, des failles de notre système, des brèches de notre moral(e). Mais bien mieux que l’instinct de survie, bien plus puissant que de s’accrocher à la vie, nous (re)cherchons notre liberté. Elle s’est envolée, dans ce confinement comme notre enfance, en un claquement de doigts, nous l’avons vécu sans le voir passer. Et tout d’un coup on s’est réveillé, dans un monde qui a changé.

Pied au plancher, pas le temps de la nostalgie, il faut se reconstruire, rebâtir, réapprendre à aimer dans une atmosphère pas tout à fait pareille, pas tout à fait aussi claire, pas tout à fait aussi rassurante.

Souvenons-nous, au nouvel an, quand nous trinquions avec notre vieil oncle Michel (oui, on a tous un Tonton Michel), on se promettait des projets, des bonnes résolutions, on écrivait sa vie sans y laisser aucun hasard et puis tout s’est écroulé comme de l’encre sur un vieux buvard.

Fichues grèves, fichu Corona, fichue crise, des négations à tout va dans les médias, des bad-news à tour de bras sur « Insta », un avenir que l’on se ne souhaitait pas ici ou là-bas.

Bon alors maintenant on fait quoi ?!

Après quasiment trois mois à repeindre, ranger, trier, faire le bilan de sa vie, télétravailler, se bousculer, s’adapter et picoler en apéro-visio sans vraiment se marrer, se déconfiner, on se dit que ce n’est pas vraiment la vie. Que l’on doit renouer avec la croissance mais en conscience.

On est en perte de repère, dans une galère quelque peu primaire, avec l’envie de prendre l’air.

Finalement on se dit que sans les autres on n’est pas grande chose, enfin oui et non.

Ici, deux visions s’affrontent :

Ceux pour qui le confinement et l’isolement sont une opportunité, voire même un nouveau projet de vie, une réalité assumée et recentrée sur l’essentiel/le distanciel.

Ceux pour qui le confinement et l’isolement sont un révélateur, un détonateur. Ceux qui croquent la vie à pleine dents, qui dépendent des gens, ceux que la vie de dehors attend.

Je fais partie de cette équipe. Sans surprise. Vous m’avez manqué, j’ai rêvé et imaginé la sortie, j’ai fantasmé la reprise, je comptais les jours pour réinventer avec vous, un quotidien moins enfermé.

Et là, le choc du déconfinement, avec des règles « un peu mais pas trop, beaucoup mais trop peu », trouver des codes nouveaux, redesigner sa vie, retrouver son bureau sans retrouver ses collègues, repenser son quotidien sans voir le sourire de ses interlocuteurs masqués, des sociétés abîmées, mais déterminées. Pour en découdre.

Il est temps de nous redéfinir, de nous réinventer, de devenir les architectes de nos codes de conduite, être les artisans de nos nouveaux repères, de prendre le mieux du « nous d’hier » et de le réinvestir dans le « nous de demain ». Se rassurer, positiver, se recentrer, pour mieux redémarrer.

Cette fichue crise est avant tout une fucking opportunité d’optimiser sa contrainte.

Faire tomber ses barrières, enlever son pilote automatique, s’écouter, apprécier, et passer à l’action, prendre des décisions. Bref, utiliser la crise comme un véritable moteur, être la nouvelle génération qui créera une nouvelle révolution (lisez bien ici r-évolution). Car il est venu le temps de l’évolution.

Ce coup d’arrêt est inédit, d’une violence inouïe et pourtant, il nous donne l’opportunité incroyable de montrer que nous sommes courageux, de nous dépasser et d’innover.

J’aime à croire que cette folle aventure est l’accélérateur d’une société encore meilleure qui rebat les cartes que l’on a en mains pour faire le choix d’investir différemment, et plus intelligemment.

Et si la performance laissait la place à la perfectibilité, et si la croissance laissait la place à la croyance, et si l’humain laissait la place à l’humanité. Le tout avec humilité et ambition.

Quel tournant fabuleux et quelle opportunité inratable de contribuer à la relance du monde de demain. A nous d’être aux commandes de la reprise. Quelle chance de pouvoir jouir de nos droits et de nos devoirs pour servir nos entreprises, nos équipes, nos clients, nos partenaires. En mieux, en encore mieux qu’hier.

Lors de nos douces soirées d’été, entre deux confinements probables, ne cherchons plus à retrouver nos vieilles habitudes. Cassons-les, sortons de notre zone de confort, car nous sommes les seuls à pouvoir faire qu’il n’y aura « plus jamais ça ».

Devenons des Darwinistes post Covid, et tentons à notre tour d’écrire la Théorie de l’évolution adaptée à une société responsable, emprunte de bienveillance au profit d’un capitalisme raisonné.

Mais surtout éclatons-nous, sans oublier que « le pouvoir et la richesse de chaque individu ne se limitent pas à ses ressources matérielles et à ses moyens de production. Chacun est avant tout riche de sa santé, de son savoir, des relations qu’il entretient avec les autres » (Jacques Attali).

A tous ceux qui me donnent chaque jour l’envie de contribuer à un monde meilleur.

Marie

Pas si con-finement : Ou comment la crise nous im-pause la bienveillance (la vraie) et l’authenticité au service de la reprise

Voilà, nous sommes le Lundi 18 Mai 2020, le premier WE déconfiné sous le soleil est passé, nous sortons de deux mois d’un quotidien sans précédent, et nous rentrons dans une crise dont nous n’avons probablement encore pas pris toute la mesure.

Bon, le bilan est un peu lourd : on a fumé Netflix comme jamais, on a copiné avec ses voisins en se disant que finalement « ils sont plutôt sympas », et notre « chez nous » ressemble à un appartement/maison témoin tellement c’est clean !

Dans ce temps « différent », on a travaillé (pour le boulot, mais pas que. Sur nous aussi), on a imaginé notre vie dehors, et on a peut-être rêvé le monde de demain, surtout pour se rassurer.

Jacques Barraux, nous explique dans son ouvrage La peur de l’inconnu pourquoi le changement nous inquiète et « pourquoi ferme-t-on sa porte à un étranger ? Par égoïsme, par méchanceté ? Non, essentiellement par peur. Peur d’introduire un élément de désordre dans un quotidien que l’on a toujours du mal à stabiliser. Peur d’avoir à modifier son comportement dans une configuration nouvelle de proximité. Peur d’ajouter de l’incertitude dans un environnement déjà perçu comme chahuté. »

Se rassurer, chercher et identifier sans cesse de nouveaux repères, se raccrocher à des branches parfois fébriles, car aujourd’hui nous inquiète, demain aussi : ce « temps de confinement » nous fait (peut-être) prendre conscience que l’on a peur de retrouver sa vie d’avant. Cette inconnue à plusieurs équations nous questionne, mais peut aussi nous donner l’élan nécessaire pour nous réinventer et nous encrer (j’y crois, j’y viens).

Ce grand écart entre une vie tendue, sur le fil, pied au plancher, où tout se déroule à bord d’un TGV connecté et celui d’une vie sur le canapé, à 50 à l’heure sur une route de campagne, à bord d’une 2CV qui a le gout d’une madeleine de Proust.

Je suis une femme d’action, une fonceuse qui gagne plus de temps à faire qu’à perdre du temps à identifier toutes les raisons de ne pas faire. (C’est très personnel comme philosophie, je vous l’accorde parfois on se prend les pieds dans le tapis, mais l’expérience me fait dire que, globalement, ça marche ! Et puis on ne vit qu’une fois non ?!)

Pendant tout ce temps, je me suis alors demandé : Comment trouver le juste milieu ? le bon équilibre ? le tant pour tant ? la demi-mesure ?

Comme si le business était toujours l’antithèse de l’allégresse, que négocier venait toujours se confronter à l’amitié, et qu’être un prestataire faisait forcément de nous un adversaire à plumer.

Et puis je me suis questionnée sur ce qui m’anime vraiment. Vaste question.

Curieusement (ou pas) la réponse était assez claire pour moi (Rassurez-vous, si elle ne l’est pas, prenez un bon verre de vin, lancer du Jimmy Sax et ouvrer une page Word pour y coucher vos idées en vrac, puis reprenez un verre de vin, là ce sera clair !) :

1. J’aime mon métier, et je n’ai pas honte de le dire – c’est une passion (dans notre société, en tout cas celle d’hier, on n’aime pas les gens passionnés. On aime les gens lisses, avec des codes classiques, ceux qui nous rassurent.

2. J’aime les gens, et ils sont ce qui donne du sens à ma vie depuis bientôt 10 ans.

3. Je suis « moi » : la petite pile, la bout en train, avec de l’ambition (non ce n’est pas un gros mot), toujours partante, avec ses qualités et ses défauts, mais avec l’éternelle envie de bien faire avec de bonnes intentions.

4. La business-woman (ce qui n’est pas incompatible avec le point 3), qui aime la performance, la réussite, l’orientée résultat, qui aime l’efficacité, et porter haut les couleurs de son entreprise (et par extension, être la fière Ambassadrice de chacun de ses clients, et le porte-drapeau de tous les candidats rencontrés au fil des années).

J’ai alors dressé le constat que je suis un condensé de concepts qui -dans le monde d’avant en tout cas- ne semblaient pas compatibles entre eux. Dans l’imaginaire collectif, réussir dans le business est souvent, trivial, masculin, dans la douleur, avec le regard dur mais surtout pas avec un sourire ou un geste « tendre ». Et pourtant, cela fait des années que j’entends et rencontre des talents en recherche de sens, en demande de bienveillance (la vraie, pas celle « marketée » du baby-foot et des pistolets Nerfs dans l’open-space), en chute de confiance, en perte de conscience.

Après quelques semaines de réflexions, de nombreux et fructueux échanges, de longues heures à imaginer le monde d’après, je ressors avec l’intime conviction qu’il faut cultiver « ce conflit » autour du tandem – business et bienveillance – pour en faire un combat pacifique, générateur de bonheurs et de profits, de relations saines et porteuses de valeurs économiques, et comme dirait quelqu’un que j’admire beaucoup (et qui se reconnaîtra) cela se résumerait au plaisir rentable.

Et comme tous les moments de rupture ont du bon, Pierre Mauroy disait en 83 que « la crise n’est pas comme une maladie dont on ne peut sortir : elle est comme une sorte de nouvelle naissance ». A cela s’ajoute un peu de J.F Kennedy qui citait Dante en disant que « les pires places de l’enfer sont réservées à ceux qui, dans les périodes de crises, ont choisi de rester neutres ».

Alors je crois qu’en ce Dimanche 17 Mai 2020, 22H38 (à l’heure où j’écris cet article), il faut prendre parti, s’engager, être soi même sans avoir peur d’être trop ou pas assez, être créateur de bienveillance, être diffuseur de positif, et ne pas avoir peur d’être celui ou celle que l’on a envie d’être, vraiment. S’ouvrir, c’est générer autour de soi un tourbillon de capteurs qui nous connecterons à d’autres gens ouverts et partageant le même état d’esprit. Un véritable cercle vertueux en somme.

Alors bas les masques dans le business, montrons-nous tels que nous sommes, sans blouse qui nous donne l’air plus dur et sérieux, sans gants pour boucler des deals avec fermeté et froideur, arrêtons de nous travestir et de jouer un rôle dans lequel nous ne sommes pas à l’aise et qui nous pousse à un conflit intérieur qui nous empêche de déployer notre pleine mesure et d’enfin trouver – le sens – dont tout le monde parle et que tous recherche. Car le sens ne dépend pas du métier que l’on exerce ou de son secteur, mais bien de la valeur que l’on se donne à soi dans l’exercice de celui-ci.

Portons donc haut l’étendard de l’authenticité, montrons-nous à bras ouverts avec nos faiblesses, mais surtout nos grandes forces. Être gentils ne veut pas dire que nous ne saurons pas être fermes, être souriants ne veut pas dire que nous nous ferons nécessairement avoir, établir de la proximité ne signifie pas ne pas que nous ne mettrons pas de limite, être positif ne veut pas dire que nous serons naïfs.

C’est pour toutes ces raisons que mon deal à moi, mon engagement post confinement, sera de prendre encore mieux (et plus) soin de moi, pour prendre pleinement soin des autres.

Et cela renforce ma croyance en la capacité (et l’urgence) de l’Homme à s’adapter, se réinventer, se préserver pour permettre un Développement (économique) durable en répondant à nos besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs.

Il est à présent l’heure de dormir, car ce soir j’ai rendez-vous avec demain !

L’échec vertueux, ou l’éloge des moments tempétueux qui façonnent nos futurs succès

A l’heure de tous les possibles, des success stories qui font rêver les petits et les grands, des influenceurs qui changent le monde avec un simple smartphone, des Steeve Jobs qui « bidouillent » dans leur garage pour conquérir le monde, des slips franco-français aux Google californiens en passant par les Top Chef, toujours plus Top, avec encore plus de Chefs, la société dessine pour nous le visage du succès, nous donne une définition du bonheur et nous cantonne à une vision de notre épanouissement. Le tout appuyé, surligné, diffusé et ancré dans nos vies personnelles et professionnelles.

Aucune de ces histoires n’a démarré « simplement » ou « sans risque » car si la vie était un long fleuve tranquille cela se saurait ! La question que je me pose est : Pourquoi faut-il attendre que les success stories soient successfull pour que l’on décide d’en faire des films, des livres, des interviews, des articles sur l’envers du décor en le dévoilant au grand jour ? Je crois que la réponse est finalement relativement simple : La société nous invite (depuis tout petit) à ne communiquer (survaloriser parfois) nos succès qui nous donnent l’air d’être cool, indestructibles, et qui nous donnent le droit de briller aux yeux des autres (souvenez vous de l’histoire incroyable (fausse et/ou sur jouée) que vous avez un jour raconté à la récré pour épater vos amis, ou tout simplement pour exister ! Oui, oui, on l’a tous fait !)

Avant toute chose, quelle est la définition du succès ? Paris ne s’est pas fait en un jour, nos vies et nos carrières non plus. Dans mon métier de recruteur, j’ai l’habitude de dire que nous ne sommes pas les mêmes qu’hier, et pas non plus les mêmes que demain (heureusement d’ailleurs), nous évoluons, nous nous trompons, avançons, reculons, notre cerveau nous dicte toute une série de choix qui auront une influence sur le coup d’après en tenant compte de son « expérience », et ainsi de suite.

Le succès doit dépendre des objectifs que l’on se fixe (en temps, en moyen, en résultats quanti comme quali). Ne pas y arriver du premier coup ne signifie pas que nous avons échoué, le simple fait d’avoir tenté nous rapproche de l’atteinte de cet objectif. Ce « moment difficile » est en soi un processus d’apprentissage qui nous invite à recommencer encore et encore. Pour nous rassurer – je ne vais rien vous apprendre – mais le Dictionnaire est le seul endroit ou le succès arrive avant le travail !

Peut-être faudra-t-il réviser les échéances, les moyens, mais la vraie clé du succès est en réalité de ne jamais perdre de vue cet objectif quelle qu’en soit la difficulté. C’est d’ailleurs un succès en soit de ne jamais baisser les bras. Adaptons donc notre perception du succès en allant au-delà des standards que la société nous donne comme baromètre.

Pour cela, il faut trouver autant de plaisir dans le fait d’arriver au bout d’une to-do-list que l’on pensait inachevable, le tout avec une motivation proche de zéro, que dans le fait d’avoir réussi à doubler son chiffre d’affaire en un an. Valorisez vos petites réussites, elles seront votre moteur quotidien pour en achever de plus grandes.

Un succès dépend aussi du contexte : marcher peut paraître si simple, après tout on le fait tous les jours, mécaniquement, mais cela devient tellement difficile quand l’appréhension nous gagne de reposer le pied par terre pour la première fois après une fracture. Pourquoi passe-t-on son temps à ne valoriser que l’objectif final sans tenir compte de tous les facteurs qui nous ont permis de l’atteindre ? Cette somme de petits riens qui nous amène vers le grand bond !

Il est donc grand temps, de se concentrer sur tous les pointillés qui vont nous permettre de valoriser les grandes lignes de nos succès ! Il est grand temps d’assumer en disant « je ne sais pas », « j’ai peur », « comment faut-il faire ? », « je suis perdu(e) », « c’est dur », « j’ai tout essayé », « j’ai échoué » et de transformer les « en ce moment je ne pose plein de questions » en « en ce moment j’ai envie de trouver plein de réponses ». Je cultive l’intime conviction que le chemin sinueux pour arriver au succès est en réalité le cœur même de notre réussite, à une seule condition : Etre positif !

Pour l’anecdote, quand j’étudiais, j’ai toujours été très étonnée du niveau de maîtrise de la langue Française de nos correspondants Anglais ou Allemand. Pour ma part, j’avais honte (de mon niveau), peur (d’aligner trois mots). En m’expatriant, je comprenais que je ne plaçais pas le curseur de la honte au bon endroit et qu’aux yeux de nos amis internationaux, cela était bien plus honteux de ne pas « oser se lancer » et qu’en réalité c’est en se trompant que l’on apprend (et c’est en apprenant que l’on ose !). Depuis, je crois que nous devons apprendre a réellement s’affranchir du regard des autres et se lancer, en arrêtant de n’entrevoir que des obstacles, mais des opportunités.

N’est-il pas plus doux de percevoir la vie comme une chance de pouvoir tenter ? Ne rien faire, cultiver un état d’esprit négatif n’a jamais fait bougé les lignes. Mon propos n’est pas d’être naïf, ou de ne pas tenir compte des éléments extérieurs en toute irrationalité, mais d’adopter une posture gagnante, motivée, pétillante, engageante, dans laquelle les gens qui croiseront votre route auront envie d’en suivre le sillon. Cela commence par :

  • Arrêtez de dire que les lundis sont des lundis
  • Arrêtez de subir, mais être acteur de ses propres entreprises quotidiennes
  • Arrêtez les « si j’avais su » et les « je te l’avais bien dit » et les transformez en « j’ai fait, j’ai compris, j’ai appris »
  • Arrêtez de manger un énorme pain au chocolat en culpabilisant toute la matinée ! Mangez le ! Dégustez-le ! Et demain on reprend le régime !
  • Arrêtez de se comparer, faire ce qui existe déjà, cela n’a pas vraiment de sens !
  • Râlez, mais positivez !
  • Identifiez des problèmes, mais surtout brainstormer des solutions !

Pour conclure, je crois qu’il est nécessaire d’aborder la notion d’égo tout en arrêtant d’être dépendants de nos alter égos.

Pour entreprendre, il faut de l’égo, mais pour réussir, il faut savoir le mettre de côté pour laisser de la place à la confiance en soi.

Avoir confiance, c’est prendre conscience que l’on évolue. Cultiver sa valeur se fait au gré de notre expérience mais pas à travers ce que l’on semble percevoir à travers les yeux du monde.

Pour se garantir de beaux succès, échouons positivement, en toute humilité, pour rebondir en beauté !